Microsoft a annoncé dans un blog publié mercredi que des pirates informatiques iraniens traquent des sites web et des médias américains liés aux élections présidentielles à venir, à l’approche du scrutin. Les chercheurs ont déclaré que cette activité indique une préparation à de futures opérations d’influence directe.
Microsoft a précisé que les pirates, surnommés « Cotton Sandstorm » et liés aux Gardiens de la Révolution iraniens, ont mené des reconnaissances et des examens limités sur plusieurs sites web « liés aux élections » dans plusieurs états pivotaux non spécifiés. En mai dernier, ils ont également exploré un site d’actualités américain inconnu pour repérer ses faiblesses.
Les chercheurs ont signalé que le groupe Cotton Sandstorm intensifiera son activité à l’approche des élections, en raison de la rapidité de leurs opérations et de leur historique d’ingérence électorale. Ce développement suscite des inquiétudes particulières compte tenu des efforts antérieurs du groupe.
De son côté, un porte-parole de la mission iranienne auprès des Nations Unies a nié ces allégations, affirmant qu’elles étaient infondées et inacceptables. Il a souligné que l’Iran n’avait ni motivation ni intention d’interférer dans les élections américaines.
En outre, en 2020, le groupe Cotton Sandstorm a mené une opération d’influence électronique avant les précédentes élections présidentielles. Le groupe a diffusé une vidéo sur les réseaux sociaux montrant leur exploration d’un système électoral, révélant leurs intentions de semer le chaos et la confusion.
Microsoft a indiqué que le groupe Cotton Sandstorm avait également mené une opération distincte après les élections de 2020, encourageant la violence contre les responsables électoraux américains qui ont rejeté les allégations de fraude à grande échelle.
En septembre dernier, le ministère de la Justice américain a porté des accusations criminelles contre trois membres des Gardiens de la Révolution iraniens pour tentative de piratage des campagnes électorales de l’ancien président Donald Trump, ainsi que pour tentative de perturbation des élections présidentielles prévues pour le 5 novembre. Le ministre de la Justice, Merrick Garland, a déclaré que les accusés avaient comploté avec d’autres pour mener une vaste opération de piratage au profit des Gardiens de la Révolution, visant à saper la campagne de Trump pour les élections de l’année suivante.
Selon des documents judiciaires de Washington, les pirates informatiques ont élaboré et participé à une campagne de piratage utilisant des techniques de phishing et d’ingénierie sociale pour compromettre les comptes de fonctionnaires gouvernementaux et de personnalités politiques.
